Aaaaah, le Boulevard Chave (13005). On y avait déjà repéré un bien joli Et Schplaf !, et même un deuxième, mais on s'était dit qu'on était loin du compte et qu'il faudrait revenir. Un petit tour un samedi après-midi de mai, nous a permis de repérer, en un seul passage (sur les 2 trottoirs quand même), pas moins de 15 possibilité de crash cycliste !
Bon, les marseillaisES seront sans doute peut-être peu dépayséEs, mais songez aux estrangers qui lisent ce blog : ils ont bien le droit de rigoler un peu à nos dépens (rigoler jaune quand même, hein).
N°1 : Stationnement en épi-pour-pas-dépasser sur la route : un classique marseillais (les résidents du Boulevard Longchamp, 13001, en sont également friands). C'est moins fatigant qu'un créneau, on est samedi non ?
N° 2 : Pareil, mais en rouge. Bien sûr il est très possible de foncer plutôt dans une de ces dames ou dans le vieux monsieur, qui ont quand même l'air plus tendres au contact qu'un capot de Clio...
N° 3 et 4 : mobylette-pleine-piste - tellement classique qu'on l'aurait même pas compté : au fait, on vous a déjà parlé du crachat-sur-selle ? Eh oui, le vélo est un sport très expectorant et c'est une manière explicite de signifier votre désapprobation...
Par contre, sauf si vous êtes très en colère, ne donnez jamais un gros taquet dans un rétro de scooter : la machine entière se casse généralement la gueule par terre... Bref, en y ajoutant la très typique mini-décharge publique de bord de poubelle, on le compte pour 1.
Plus 1, notre numéro 4, pour un créneau marche arrière foireux : la voiture noire un poil plus loin.
N°5 : à ne pas confondre avec les numéros 6 et 7.
N° 6 : à ne pas confondre avec les numéros 5 et 7.
N° 7 : à ne pas confondre avec les numéros 5 et 6. Au fait, suite à un accrochage malencontreux avec unE cycliste enragéE, l'une de ces voitures n'a plus de rétroviseur droit, sauras-tu deviner laquelle ?
N° 8 : tout à fait banal, mais il en faut bien un pour arriver à 15...
N° 9 : A la réflexion celle-là aurait pu se garer franchement mieux vu la place à sa gauche : elle mériterait aussi de ne plus avoir de rétroviseur...
N° 10 : La ça devient intéressant : un chantier pleine piste cyclable (avec l'ombre, on distingue mal le marquage des lignes au sol en pavés, mais il est bien là. Rien à redire à part qu'il n'y a absolument pas de panneau "attention chantier" ou autre...
N° 11: même chantier, mais qui cette fois prend à peu près tout le trottoir. Il est déjà mieux signalé, d'ailleurs la flèche bleue indique clairement de quel côté passer : allez donc vous embroncher la tête dans le mur !
N° 12 : Celui-ci est sans doute le plus étonnant du Boulevard Chave, et il est pérenne : cette sorte de grosse boîte (un poste électrique sans doute ?) a été benoîtement installée en pleine piste cyclable, sans aucun contournement prévu, faisant preuve d'un j'menfoutisme assez splendide.
N° 13 : Et du coup, le numéro 12 laisse derrière lui un tout petit tronçon de piste cyclable objectivement inutilisable jusqu'à la rue très proche : un cafetier a donc tout naturellement pensé à y installer une jolie terrasse. Certes en arrivant dans ce sens-là, on vient de contourner le poste électrique, on est plus à ça près.
Il n'empêche que dans l'autre sens, le N° 13 est ni plus ni moins qu'une terrasse de bar qui surgit pleine piste cyclable sans crier gare. On suggèrerait d'ajouter une jardinière devant, ou un panneau "Allez vous jeter aux Goudes, les cyclistes !" pour parfaire le tableau.
N° 14: au bout de 3 scooters mal garés, on a dit qu'on comptait pour 1 ! Les deux premiers sont particulièrement vicelards car ils dépassent juste assez pour faire ch... le monde, mais n'offrent aucune prise. Le troisième, au fond, permet par contre une éructation de bon aloi, en pleine selle. D'ailleurs le propriétaire nous a vu et n'a rien osé dire, ce qui signifie qu'il a compris le message.
N° 15 : En continuité logique de tout cela, un cafetier dont la terrasse est des deux côtés de la piste cyclable a installé, en guise de ralentisseur, son menu en pleine piste cyclable. Ca étonne quelqu'un ? Nous, non. Ce qui n'est pas marrant avec ce modèle de menu-là c'est que c'est comme un culbuto : on a beau le pousser, il revient en position verticale. Impossible de le foutre par terre dans un grand fracas comme le modèle "tréteau", ce qui est quand même bien plus défoulatoire et très pédagogique ...
Voilà donc, samedi après-midi sur Chave, jour de promenade, d'enfants, de poussettes et de vélos à roulettes, dans ce quartier d'habitation très dense, ce qu'on pouvait voir sur les pistes cyclables... Les Chavistes ont de la chance : aucun membre actuel du CCE n'habite sur ce boulevard, et on ne va pas tous les jours à la gare de la Blancarde.
Mais attention, ça ne durera peut-être pas toujours. Le nombre de sympathisants de notre collectif grandit de jour en jour et la page "Comment faire comprendre à une voiture qu'elle est mal garée" caracole toujours en tête de la fréquentation de ce blog ...