On avait rédigé il y a pas loin de 2 ans un premier post à ce sujet des travaux en cours pour l'aspirateur à bagnoles inutile et controversé que sera le Tunnel Prado Sud.
Au démarrage de ces travaux, les aménagements "provisoires" d'accès au deuxième Prado depuis le Ront-Point du même nom, se sont avérés tellement mal foutus qu'on les avait appelé : L'entrée du Prado 2.0 : 2 pistes de trial outdoor gratuites à votre disposition !
Force est de constater que depuis, nous sommes passés au niveau 2 en difficulté ! Petit reportage sans trucage, réalisé un jour ouvrable en dehors des heures de pointe piétonnes !
Commençons côté impair, le plus facile :
Arrivant du Prado 2.0, on commence par tomber sur ces blocs béton pleine piste qui sont désormais familiers à un point qu'on en oublierait leur incongruité...Comme chacun sait on a de toutes façons que 2 mètres, dans le meilleur des cas, à se partager avec les piétonNEs sur tout ce deuxième Prado et ce, dans les deux sens.
Un peu plus loin, un énième replâtrage (macadam gris foncé à droite) a eu l'effet, bénéfique il est vrai, d'élargir un tout petit peu le passage. Magnifique patchwork non ? On sent à quel point tout ceci a été bien réfléchi et anticipé... Et on en profite pas pour accélérer, au vu de tout ce qui nous attend juste après !
Car là c'est du béton qui a fait des petits : un nouveau petit cube pour un nouveau panneau, et l'on est gentil de ne pas déranger cette malheureuse dame qui a bien le droit d'être assise sur le banc. N'empêche que si elle étend les jambes, on a pratiquement plus qu'à sauter par-dessus !
Juste après, c'est le garage à "Deux Roues" sauvage et habituel (au fait en langage marseillais, "Deux Roues" ça veut dire "Scooter", point barre, même si un vélo ou une trottinette ont aussi 2 roues, et que certains scooters en ont d'ailleurs... trois. Cyclistes, inutile d'aller visiter les "Parkings Deux Roues" de la Gare Saint-Charles ou d'ailleurs, ils ne concernent en rien des hippies attardéEs comme vous...)
Bref, on se faufile et on est encore content s'il n'y a pas unE bagnolardE garéE sur la moitié du passage, profitant de la rare absence de trottoir haut et de potelets en fonte...
Bloc béton pleine piste, on dirait du Robert Assante dans le texte, et pourtant on est pas dans sa circonscription... Devant le bloc, le sang coagulé depuis longtemps d'un certain nombre de cyclistes qui vous ont précédé...
Et enfin, on "débouche", façon de parler, sur le carrefour du Rond-Point du Prado, où nous attend un joli labyrinthe de béton pour trouver une sortie -à moins de vouloir risquer sa vie au milieu des voitures, sur un rond-point à trois voies parallèles ! Celle-ci est un petit passage clouté timide sur le boulevard Michelet qui, évidemment, ne s'adresse pas aux vélos qu'à ce stade, l'aménageur a oublié depuis bien longtemps...
... Ca vous a plu ?
Suite du treck côté pair, attention c'est là que ça ce corse :
Démarrage classique avec une belle profusion de blocs béton : les spécialistes du vélo "tricky" peuvent pratiquement sauter de l'un à l'autre, les autres ont intérêt à faire bien attention ou à numéroter leurs dents de devant. Noter qu'il n'y a exceptionnellement pas de piéton avec qui partager ce grand espace, au moment de la photo...
Un peu plus loin, toujours ce reste d'un contour d'arbre, mort depuis longtemps sur le bûcher de la bêtise bagnolarde de la Ville de Marseille : et toujours cette petite chicane assassine où le piéton comme le cycliste ne manquent pas de risquer le cassage de gueule. On serait intéresséEs de savoir combien de gens se sont déjà fait mal ici...
Un peu plus loin encore, tentative de replâtrage (symétrique avec l'autre côté ?) où subsiste curieusement un symbole cycliste - qui nous confirme en tout cas qu'à ce stade on est toujours censé être en train de pédaler, malgré le sévère rétrécissement qui s'annonce là-bas devant.
Car problème, voilà sur quoi débouche le rataillon de trottoir à l'apporche du Rond-Poin- du Prado : on comprend assez vite (et même en l'absence de tout marquage) qu'on ne va pas pouvoir passer là à vélo. Ni même à pied d'ailleurs...
On en déduit tout naturellement que l'aménageur public nous invite sans doute à prendre le passage clouté situé là (toujours sur notre vélo, hein !) pour aller de l'autre côté, au pied du Grand Pavois, où la suite de l'aménagement cycliste a forcément du être prévue.
Ah oui parce que continuer en longeant le trottoir impraticable, il n'y faut pas songer : c'est direct sur la rue, à contre-sens, en concurrence avec de malheureux piétons égarés, et face à des bagnolardEs débouchant excédés du carrefour Rond-Point du Prado où ils sont restés coincés au moins 5 minutes : autant dire, hyper-dangereux !
On a donc traversé le passage et "ô surprise", il n'y a plus le moindre marquage cycliste pour nous dire où aller et que faire (même pas un panneau d'interdiction aux vélos, qui serait pourtant la solution de facilité !!). Reste ce trottoir de 2 mètres de large au début...
... qui se rétrécit bien vite entre palmiers et potelets, à un modeste passage d'1m 50 max, où vous pourrez éventuellement encore croiser un piéton, s'il ne porte pas un bagage à la main...
Attention il va encore se rétrécir ! Et vous finirez bien par y croiser quelqu'un qui vous regardera de travers, ne comprenant pas ce que vous foutez là... alors que vous n'avez fait que suivre la seule possibilité qui vous était offerte pour criculer !
La fin du passage (réalisé sans trucages, pour mémoire!) ? Elle est barrée par un scooter (on a pu vérifier depuis qu'il est là assez souvent) qui, pour le coup, vous bouchera complètement le passage. Pour accéder au passage temporaire jaune derrière, qui vous délivrera enfin de ce passage ubuesque, il n'y a plus qu'à mettre le pied à terre et marcher sur la route
Justement, ce pied que vous mettriez bien au c... de la bande d'imbéciles qui (n') a (pas) pensé ces deux aménagements retors, dangereux, malpratiques. Attention, les travaux du Tunnel ne sont de loin pas finis : ça peut encore devenir bien pire que ça !!
Il faut dire que le Maire de secteur, notre bon ami Dominique TIAN, est bien trop occupé à coller sa figure partout (et illégalement !) sur les murs, pour s'embêter avec vos problèmes de prolétaires de la circulation : sachez-le, vous pouvez bien crever... On dirait même que c'est un peu fait pour ?